Il est assez exceptionnel que l’on nous éduque à la communication dans notre enfance. C’est donc à nous de nous éduquer sur ce point.
Ce qui est certain, c’est que notre mode de communication définit la qualité de nos relations.
La communication passe par plusieurs vecteurs :
– les mots pour seulement 7 %
– l’intonation de la voix pour 38 %
– la gestuelle, le non verbal pour 55 %
Savoir communiquer implique autant de savoir émettre que de savoir écouter. Et je dirais que celui qui s’entraîne à écouter, améliore indirectement sa transmission.
« Ne vous lassez point d’écouter, on apprend à parler en écoutant les autres » proverbe oriental
Mais qu’est-ce qu’écouter vraiment ?
En premier, il s’agit de décider qu’on veut écouter la personne. Les premières fois, devant notre peu d’entraînement, cette décision tiendra cinq minutes au plus avant que nous ayons envie de donner notre expérience, notre avis sur ce que l’autre nous raconte. Cela nécessite de s’exercer. Nous n’avons pas appris à écrire en une seule journée, n’est-ce pas ?
En second, il s’agit de décider de ne pas interpréter ce que l’autre dit. C’est à dire que je décide que quoi que la personne me dise, je ne juge pas, je reste neutre autant que je le peux. Si je m’aperçois que je juge la personne, alors je ne suis plus dans l’écoute.
En troisième, écouter veut dire être attentif à tout ce que l’autre dégage, pas seulement ses mots. Si j’ai en face de moi quelqu’un qui me dit qu’il est heureux de changer d’entreprise alors que tout son corps est complètement écrasé et que ses yeux sont ternes, je sens qu’il y a quelque chose qui l’embête dans la situation vécue.
A ce moment-là, si je félicite la personne, il y a fort à parier que je ne vais pas inviter cette personne à me parler d’avantage. Elle se renfermera en se disant qu’elle devrait se réjouir et se reprochera son malaise intérieur.
Si au contraire, je lui pose une question ouverte : « est-ce que ce poste correspond tout à fait à ce que tu espérais ? », il est probable que la personne va pouvoir exprimer ce qu’elle a sur le cœur.
En quatrième, je décide que je ne suis pas là pour donner mes conseils, je suis là pour poser quelques questions qui permettront à la personne de trouver sa réponse par elle-même. Il va s’en dire que si la personne demande clairement un conseil ou mon avis, je le lui donne. En même temps, si vous êtes attentifs, c’est assez rare que les gens vous demandent clairement un conseil ou votre avis. Attention toutefois à ne pas vouloir lui imposer votre solution. Il ne s’agit pas de lui dire quoi faire, mais de lui dire ce que l’on ferait si c’était à nous que cela arrivait ou de lui relater une solution utilisée par un ami. Ensuite, laissons la personne être le seul juge.
Enfin, un moyen de savoir si vous avez réellement écouté la personne, c’est que vous vous sentirez énergisés.
Écouter vraiment quelqu’un est une manière de développer son degré de compassion, de respect, et son humilité.
Pendant les 2 prochaines semaines, pourquoi ne pas tester une autre écoute ?