La différence entre ces deux notions est parfois difficile à saisir.
Pour beaucoup de personnes, s’ils acceptent leurs conjoints, leurs enfants, leurs collègues, etc comme ils sont, c’est renoncer au bonheur. Accepter ce que l’autre fait de mal (selon leurs morales), c’est comme donner sa bénédiction à l’autre, voir même être son complice. Dans ce cas, ils pensent que l’autre ne peut que recommencer, être encouragé dans ses « mauvaises » actions.
Or accepter, c’est juste admettre que nous ne pouvons ni changer ce qui est, ni l’autre.
Par exemple, je ne suis pas d’accord avec le fait que des guerres éclatent. Même si je faisais tout pour lutter contre la guerre, il est illusoire de penser que j’ai le pouvoir d’empêcher tous les conflits armés du globe.
Accepter la guerre comme une des conséquences d’une énorme faille humaine, me permet de garder mon énergie, mon désir d’aimer et d’aider l’autre, donc d’agir à mon échelle pour la paix (Si j’avais une vocation pour cette lutte contre la guerre, je pourrais bien sûr aller plus loin dans mon action). J’ai choisi de faire baisser la violence et les souffrances dans ma vie et dans celles de ceux qui feront appel à mes services.
Dans le couple, c’est pareil, accepter que l’autre agisse selon sa propre construction mentale, c’est pouvoir continuer à l’aimer et à l’aider. Cette posture interne autorise aussi le pardon de soi-même quand nous ne respectons pas notre propre système de valeurs.
Accepter, c’est aussi garder ses moyens personnels pour agir dans le meilleur intérêt individuel ou collectif. En effet, lorsque je suis en réaction face au comportement d’un de mes proches ou d’un gouvernement, je vis de la colère ou de la tristesse ou de la peur, et je risque de tomber dans la violence, le rejet, le déni, …
Suis-je alors meilleur(e) que l’autre ?